Le réemploi étant le 1er levier d’évitement du déchet, les politiques visant à le promouvoir sont inscrites depuis longtemps dans les textes de loi.
Les collectivités s’en sont rapidement emparées pour à minima proposer aux usagers des déchèteries un « chalet du réemploi », mais nombreuses sont celles qui vont plus loin.
Avec la mise en œuvre des récentes filières REP, qui toutes ont des objectifs de réemploi ambitieux, le gisement va fortement augmenter, nécessitant d’imaginer de nouvelles méthodes de collecte, mais surtout de revente ou de don. Le raisonnement en flux s’impose sous peine d’engorgement.

Comment développer la collecte, travailler avec les acteurs locaux du réemploi, ou promouvoir le réemploi ? sont quelques-unes des questions traitées lors de cette journée, au travers de retours d’expérience de collectivités de la région ou de plus loin.

Elle a rassemblé 95 personnes issues de collectivités ou de structures du réemploi, ce qui témoigne de l’intérêt du sujet.
Les éco-organismes, qui n’étaient pas conviés, ont notamment été interpellés, les fonds « réemplois » n’étant pas à la hauteur des enjeux selon plusieurs participant·e·s, malgré les 100 M€ prévus en 2024 toutes filières REP confondues.
Les modes de conventionnement entre collectivités et structures de réemploi ont aussi été questionnés. Avec la montée en puissance de ce secteur, le risque serait de pousser le monde associatif vers le secteur concurrentiel et fiscalisé, au détriment de son objet.

Or plusieurs témoignages ont montré que ce sont bien des partenariats qu’il faut nouer, pour aboutir à des projets ambitieux, coconstruits donc adaptés aux besoins d’un territoire.
Enfin, il est nécessaire de développer l’écoulement des objets et matériaux détournés pour éviter l’engorgement, mais les collectivités doivent-elles aussi pousser les structures du réemploi en ce sens, ou serait-ce de l’ingérence ?

Vous trouverez les diaporamas dans le programme ci-dessous, et en fin de document vous pourrez apprécier les synthèses graphiques proposées par Estelle MUTSCHLER, chargée de Mission déchets – ECi à la Région.