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Zoom sur le SIVOM du Louhannais (71)

Les services déchets et assainissement du SIVOM du Louhannais

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Zoom sur le SIVOM du Louhannais (71)

Les services déchets et assainissement du SIVOM du Louhannais

Interview

équipe SIVOM du Louhannais ASCO MAG avril 2022

L’interview de Bruno LAFAY, directeur ; Florence THERRAT, responsable prévention des déchets et communication ; Mickaël JOUHANNEAUD, responsable SPANC*.

Quelles sont les missions qu’exerce le service déchets ?

Florence THERRAT (FT) : La collecte des OMR* et des déchets recyclables.

Bruno LAFAY (BL) : La gestion des déchèteries. Les 7 déchèteries du territoire sont historiques. C’est un nombre relativement conséquent par rapport au territoire et pour gérer le suivi des évolutions des filières. 3 grandes déchèteries pourraient être suffisantes, en veillant à avoir une déchèterie accessible à un quart d’heure ou moins, pour chaque usager.

FT : Le volet prévention, sensibilisation et communication, avec un accent mis sur le compostage.  La communication est transversale sur les deux domaines déchets et assainissement. Notre parti pris est de considérer les eaux usées comme un déchet au même titre que les autres, ce qui nous permet de sensibiliser les usagers de manière globale.

 

Collecte des bacs jaunes

Quels sont les enjeux de la gestion des déchets sur votre territoire ?

BL : À ce jour, on n’a pas observé de réelle diminution de la production totale de déchets sur le territoire. En revanche, on observe une amélioration de la qualité du tri, aussi bien en déchèterie que dans les bacs jaunes, grâce notamment à toutes les campagnes de communications menées. Donc, la quantité d’OMR* diminue et la quantité de déchets recyclables collectée augmente, et sans que les refus de tri aient particulièrement augmenté.

FT : Cette évolution va sans doute se poursuivre, car nous avons modifié notre fréquence de collecte. Nous sommes passé en C0,5 depuis début février pour les OMR*, sauf pour une commune qui reste en C1 parce qu’elle a plus de 3000 habitants. Nous avons également mis en place la collecte des recyclables en porte à porte.

BL : Un des enjeux est également d’agir sur la quantité de déchets qui arrive en déchèterie. Malheureusement, on constate depuis 2005, une augmentation d’environ 6kg/an/habitant de déchets, qui viennent généralement des déchèteries.

 

Bacs de compostage

Quels sont les projets à court, moyen et long terme ?

BL : Un des prochains projets est de se pencher sur la problématique de la gestion des biodéchets, au vu de la réglementation du tri à la source des biodéchets pour 2024. De plus, aujourd’hui, le SMET 71 auquel nous adhérons pour le traitement, récupère les biodéchets pour fabriquer du biogaz et du compost. Or, à partir de 2027, le compost issu des ordures ménagères ne pourra plus être utilisé par les agriculteurs. L’utilisation de ce compost produit sera donc à réfléchir pour les prochaines années. La position du SIVOM sera probablement de développer un maximum le compostage domestique, et les placettes de compostage là où c’est possible. Un volet sera aussi de travailler sur les biodéchets des professionnels.

FT : Nous sommes en train de concevoir un projet global de prévention et de sensibilisation, incluant les problématiques déchets et assainissement. Nous allons réhabiliter une vieille benne, qui sera transformée en benne itinérante, transportée grâce à nos camions. Cet outil va nous permettre d’aller à la rencontre du grand public pour échanger sur tous ces sujets : déchets, eaux usées, préservation de l’environnement… L’idée est d’avoir quelque chose qui attire l’attention du public, et qui puisse aller un peu partout, sur les places de village, sur les événements locaux etc. Dans cette benne, nous pourrons stocker tout notre matériel : un petit parcours d’exposition, des photos d’initiatives locales, des stands d’activités, de la consommation à la valorisation (eaux et déchets).

 

Atelier compostage auprès des enfants

BL : Pour cette opération, nous avons répondu à un appel à projet de la Région, ce qui nous a permis de bénéficier de subventions. Le lancement est prévu à la fin du printemps, avec 6 à 7 sorties environ sur l’année 2022.

Mickaël JOUHANNEAUD (MJ) : Pour l’animation, nous avons réorganisé le planning des animateurs déchets et des techniciens SPANC*, en utilisant le temps déjà prévu pour la sensibilisation.

BL : Le dernier projet concerne la mise en place de la Redevance Incitative. Le lancement de l’étude est prévu cette année. Nous souhaitons être proactifs sur ce sujet, et profiter des subventions actuelles de l’ADEME pour lancer la démarche. Nos bacs sont déjà équipés avec des puces et des numéros. Reste à équiper les camions et à dimensionner la facturation. En principe, les investissements nécessaires devraient rester raisonnables.

Quelles sont les difficultés rencontrées sur les dernières années, et pourquoi ?

BL : La réflexion liée à l’utilisation des produits de l’usine de méthanisation du SMET 71 sera une des problématiques à traiter dans les années à venir. Il y a également un gros projet de création d’un centre de tri à Torcy, en lien avec le SMET, pour tout le département, ainsi qu’une partie de la Côte d’Or. Il va sans doute falloir réfléchir à rationaliser les déplacements et transports de nos déchets recyclables, entre le SYDOM du Jura actuel et ce futur centre de tri, pour rester le plus vertueux possible.
Il y a aussi la gestion des dépôts sauvages. Mais depuis les dernières années nous appliquons une démarche qui semble assez dissuasive : nous retrouvons lorsque c’est possible l’adresse de l’usager (soit grâce à la mairie de la commune sur laquelle le dépôt est constaté, soit grâce à des documents trouvés parmi les déchets), et nous lui envoyons une facture de redevance supplémentaire pour « travaux supplémentaires dus au tri et nettoyage qu’ils ont occasionnés » de 235 €.

 

L’équipe du SPANC

La ou les plus grande.s réussite.s du service sur les dernières années ?

BL : Le SPANC* est de taille importante. C’est un service qui ne perd pas d’argent, qui s’autofinance, tout en gardant des tarifs très raisonnables. La qualité des personnes du SIVOM lui permet d’être toujours à la pointe, d’avancer et de rester performant. Toute l’équipe est très investie, et le turn-over très réduit.
Nous avons « le plus beau SPANC* de la Région » par son importance en termes d’installations, et son équipe dédiée de 5 personnes, impliquées et efficaces. Il fait envie à tous les directeurs du secteur !
Nous avons pu constater une amélioration de la qualité des eaux de surface depuis 2006. Nous agissons par exemple, au niveau des ventes immobilières, en pénalisant les usagers ayant acheté des maisons avec obligation d’effectuer des travaux sur leur installation et qui ne les font pas.
Au niveau des déchets, nous faisions partie des premiers dans le département à nous lancer dans l’extension des consignes de tri (début 2020, avec une campagne de communication dédiée fin 2019). Nos usagers jouent bien le jeu, et continuent jusqu’à présent.

FT : Nous avons créé un poste de chargé de communication dédié aux déchets, ce qui est un atout à la fois pour la réactivité et la qualité des outils réalisés.

BL : Et notre territoire a absorbé, depuis 2014, 2000 habitants de plus, sans dépenses supplémentaires, et sans augmentation de coûts pour les usagers.

L’ASCOMADE pour vous c’est quoi ?

MJ : C’est du soutien et des échanges avec d’autres acteurs qui font le même métier que nous ;
La possibilité d’obtenir des réponses à pas mal de questions, réglementaires ou autres ;
Un réseau de professionnels, et d’entraide.

FT : C’est pratique d’avoir un interlocuteur unique qui centralise toutes les données. Et sur les déchets par exemple, c’est intéressant d’avoir les retours des actions menées en Franche-Comté parce qu’il y a pas mal de choses. Les réunions en visioconférences permettent d’échanger avec des homologues, en quelques heures, sans que ça nous prenne trop de temps.

BL : Seul regret, pour ces réunions en visioconférence, cela favorise moins les échanges informels, qui sont tout aussi intéressants que les autres.

* OMR : Ordures ménagères résiduelles
SPANC : Service public d’assainissement non collectif

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